Les insectes comestibles (termites, phasmes, libellules, sauterelles et plus de 1 000 autres espèces) font partie du régime alimentaire d’environ 80 % de la population mondiale !
Par exemple, dans certaines régions d’Afrique, les « kungu cakes » (cake = gâteau, en anglais) à base de moucherons, constituent un mets délicat…
Le Mexique est par excellence un pays où les insectes sont très prisés et plus de 200 espèces sont consommées. A tel point que 40 espèces y sont maintenant menacées.
Consommer des insectes n’est pas dénué d’intérêt sur le plan nutritionnel. Certains contiennent plus de protéines que la viande ou le poisson. Les insectes peuvent aussi être une bonne source de vitamines et de minéraux.
Quant au goût qu’ont les insectes consommés, sachez par exemple que les fourmis ont apparemment un goût de citron et que les chrysalides des fourmis de feu ont un goût de pastèque… Vous préférez toutefois une pastèque ?... Je peux vous comprendre…
Sans doute que ces informations ne vous mettent pas l’eau à la bouche, pourtant, vous avez probablement déjà ingéré des fragments d’insectes à votre insu, car ceux-ci se retrouvent souvent dans certains aliments…
D’ailleurs, aux USA, la Food and Drug Administration (= l’organisme public qui s’occupe des aliments et des médicaments) publie des directives concernant le nombre de parties d’insectes autorisé dans certains aliments… Par exemple, il est admissible que 225 grammes de macaronis puissent contenir jusqu’à 225 fragments d’insectes !
Vous reprendrez bien un peu de pâtes ?!...
[d’après l’hebdomadaire britannique New Scientist n° 2595, p. 56, 17 mars 2007]
Chaque jour, environ 85 000 vols commerciaux décollent. Ce nombre devrait doubler d’ici 2050. Quant au transport aérien de marchandises, il devrait croître davantage que celui des passagers !
Un vol traversant l’Atlantique peut consommer environ 60 000 litres de kérosène, soit davantage de carburant que ce qu’utilise en moyenne un automobiliste (américain) pendant 50 années de conduite !
Ce même vol transatlantique génèrera notamment environ 140 tonnes de dioxyde de carbone (= CO² = gaz carbonique, un gaz à effet de serre) ainsi que 750 kilos d’oxydes d’azote (= NOx), générant eux-mêmes -très efficacement à ces altitudes (environ 10 kilomètres)- de l’ozone, qui, à de telles hauteurs, est également un gaz à effet de serre…
Et puis ce vol va aussi générer de la vapeur d’eau (= H²O). Au total, des dizaines de tonnes d’eau…. Toute cette vapeur d’eau va créer des traînées de condensation qui vont servir à l’émergence de cirrus, ces nuages de haute altitude qui réfléchissent vers la Terre une partie de la chaleur émise par celle-ci, participant ainsi au réchauffement global du climat…
Selon l’International Air Transport Association, l’efficacité énergétique des moteurs des jets (= avions à réaction) actuels a augmenté d’environ 40% par rapport à celle des moteurs conçus dans les années 1960. Cela dit, concernant l’efficacité énergétique globale des avions (liée au design, etc.), il devrait y avoir dorénavant bien moins à espérer dans le domaine de l’innovation technologique.
Les alternatives au kérosène (biocarburants, hydrogène…) ne vont pas sans poser des problèmes divers, ce qui faisait dire à un rapport datant de 2002 de la Royal Commission on Environmental Pollution du Royaume-Uni, que les avions resteraient tributaires du kérosène pendant encore au moins 40 années…
Par ailleurs, l’International Air Transport Association estime que les compagnies aériennes pourraient diminuer de 12% leurs émissions globales de CO² si les systèmes de contrôle du trafic aérien étaient plus efficaces.
On notera enfin qu’en décembre 2006, le commissaire chargé de l’environnement au sein de l’Union Européenne a annoncé qu’à partir de 2011 les compagnies aériennes volant dans l’Union Européenne devront payer pour le carbone qu’elles émettent via leurs avions…
(d’après l’hebdomadaire britannique New Scientist n° 2592, pp. 32-38, 24 février 2007)
Les récifs de corail ne se trouvent pas seulement dans les eaux chaudes… Il existe aussi les récifs de corail des eaux froides des hautes latitudes ! Ainsi, par exemple, un ensemble s’étend de la Norvège à la côte africaine, soit environ 4 500 kilomètres, c’est-à-dire environ 2 fois et demi la Grande Barrière de corail australienne !
Ces récifs de corail des eaux froides sont beaucoup moins étudiés (et depuis plus récemment) que ceux des tropiques car ils sont situés généralement entre moins 100 mètres et moins 1 000 mètres de profondeur voire même plus profondément encore… Ils croissent bien plus lentement que ceux des mers chaudes.
Les récifs des eaux froides pourraient être aussi importants que ceux tropicaux en ce qui concerne la production de biomasse (= masse de l’ensemble des organismes vivants d’un milieu donné) et même la biodiversité.
De nombreux coraux de ces récifs méconnus des eaux froides sont détruits par la pêche au chalut en eaux profondes. Par ailleurs, l’acidification des océans (liée à l’absorption par les océans du CO² [= dioxyde de carbone = gaz carbonique] en surplus issu des activités humaines) pourrait aboutir à un arrêt de la croissance des récifs coralliens.
(d’après l’hebdomadaire scientifique britannique New Scientist n° 2563 [daté du 5 août 2006], page 31)
Diversitas est une ONG (= Organisation Non Gouvernementale) basée à Paris. Selon des chercheurs liés à cet organisme international, une meilleure protection de la biodiversité animale et végétale pourrait aider à protéger la population humaine de maladies (notamment émergeantes) issues du milieu naturel telles le SIDA, le virus Ebola ou la grippe aviaire et à économiser des milliards de dollars concernant les dépenses de santé.
Pour mieux comprendre l’impact positif de la biodiversité sur la santé, prenons l’exemple de la maladie de Lyme que l’on attrape via les tiques (1). La progression de cette maladie dans l’Est des USA a été facilitée par le fait que la souris à pattes blanches est un réservoir naturel de la bactérie -véhiculée ensuite par les tiques- et que l’absence des anciens prédateurs de cette souris (loups, etc.) lui a permis de prospérer, favorisant la contamination des tiques.
Un autre facteurs a joué : les tiques s’intéressent d’autant plus aux humains que leurs autres victimes potentielles (lézards, petits mammifères…) se raréfient…
Et à propos de réservoir, précisons également que la biodiversité est aussi un réservoir pour de futurs médicaments : une espèce qui disparaît emporte peut-être avec elle une substance qui aurait été utile pour l’industrie pharmaceutique…
(1) voir, au sujet des tiques et de la maladie de Lyme, la chronique n° 106 : http://pierresansleloup.joueb.com/news/108.shtml.
50 à 75% des eaux françaises, y compris souterraines, sont fortement dégradées, selon un rapport de juin 2005 du Muséum d’histoire naturelle de Paris. Ce rapport est basé sur un état des lieux réalisé par chacune des 6 agences de l’eau françaises.
Mais si, par exemple, nitrates et pesticides sont pris en compte dans ce bilan, d’autres polluants ne le sont pas : dioxines, produits pharmaceutiques, phtalates (présents dans certains plastiques), retardateurs de flammes bromés, micro-algues toxiques.
En 2015, les pays de l’Union Européenne sont censés parvenir à un « bon état écologique » de l’ensemble de leurs eaux (directive cadre sur l’eau de 2000). En France, en 2015, environ 25 à moins de 50% des eaux devraient pouvoir prétendre au qualificatif de « bon état »…
Le prix Jean Roland, décerné par Réserves Naturelles de France, a comme thème et esprit : « Réconcilier l’homme et la nature ». En mars 2005, l’association VivArmor Nature a reçu ce prix, attribué pour la première fois.
VivArmor Nature a pour objet l’étude et la protection de la nature en baie de Saint-Brieuc, baie incluant une réserve naturelle. C’est l’opération « Une réserve à la maison » qui a valu le prix à l’association costarmoricaine.
Etant donné qu’un grand nombre d’espèces vivant dans la nature « ordinaire », « banale » sont en régression, VivArmor Nature propose aux particuliers et aux collectivités des Côtes-d’Armor (dans l’Ouest de la France), de créer des « Refuges à papillons ». Il suffit de respecter les 6 articles de la « Charte pour la préservation des papillons » (on se reportera au « guide pratique pour la réalisation d’un refuge à papillons » incluant la Charte en téléchargeant le document [au format PDF] suivant : http://perso.wanadoo.fr/vivarmor/docts/guide pratique.pdf).
Bien évidemment, ces refuges ne sont pas profitables qu’aux papillons. Cette opération est transposable dans d’autres départements et, de toute façon, tout le monde peut respecter cette charte dans tout ou partie de son jardin… Depuis 2004, 38 hectares sont devenus des refuges à papillons dans le département breton. La préservation de la biodiversité commence dans votre jardin…
(d’après La Lettre des Réserves Naturelles n° 80 [2e trimestre 2005] et le site de VivArmor Nature : http://www.vivarmor.fr.st)
Les habitants des agglomérations urbaines peuvent le constater : le ciel nocturne n’offre plus que les étoiles les plus brillantes et la Voie lactée brille… par son absence !
Responsable de cet état de fait : la pollution dite lumineuse… Méconnue, elle n’en demeure pas moins bien réelle : un halo lumineux se manifeste la nuit au-dessus des villes, grandes et petites. Il existe d’ailleurs, en France, une Association Nationale pour la Protection du Ciel Nocturne !
Il faut dire que les éclairages urbains laissent souvent à désirer car ils n’éclairent pas que la ville… En effet, une bonne partie de la lumière va vers le ciel.
Les lampadaires boules sont à proscrire absolument ! Idéalement, le faisceau lumineux de l’éclairage doit faire un angle de 70° avec la verticale (la lumière doit donc être rabattue vers le sol). De fait, l’ampoule se doit d’être encastrée dans l’abat-jour.
Il n’y a pas que les astronomes amateurs et professionnels qui sont concernés par cette pollution lumineuse. La faune et la flore en sont également victimes, notamment via des troubles des rythmes biologiques. Et puis toute cette lumière qui illumine le ciel constitue un formidable gaspillage de l’énergie électrique. Et la situation se dégrade au fil des années…
La pollution lumineuse peut prendre mille et une facettes… Ainsi, par exemple, en Alsace, s’est créé un Collectif pour la Protection du Ciel Nocturne au Champ du Feu. Situé dans le massif des Vosges (département du Bas-Rhin, dans le nord-est de la France) à plus de 1 000 mètres d’altitude, le Champ du Feu, classé « Natura 2000 » (donc possédant un milieu naturel remarquable), est aussi un haut lieu de l’observation astronomique. Le collectif s’oppose au projet d’éclairage nocturne d’une piste de ski à cet endroit…
La disparition progressive des nuits noires n’est pas une fatalité et des solutions existent. Encore faut-il que l’on ait connaissance de ce fléau lumineux qui sévit partout.
(d’après ESPACE Magazine, Collectif pour la Protection du Ciel Nocturne au Champ du Feu, Association Nationale pour la Protection du Ciel Nocturne)
Pour faciliter la cohabitation entre loups (une espèce protégée par le droit international, européen et français) et brebis, des mesures ont été prises par le gouvernement français. Ainsi, des compensations et des aides ont été mises en place : parcs de regroupement, enclos électrifiés, chiens patous offerts, etc.
Pourtant, les bergers ne saisissent pas tous ces opportunités. Ainsi, le chien n’est pas très prisé. Cela peut paraître paradoxal. L’une des raisons vient du fait que la présence d’un chien oblige le berger à être lui-même présent… Certains éleveurs font valoir que le chien patou n’empêche pas les attaques mais limite juste les prélèvements.
L’Aspas (Association de sauvegarde et de protection des animaux sauvages) estime aussi que les troupeaux sont trop gros, jusqu’à 2 000 brebis (à cause des subventions en fonction du nombre de bêtes).
En Italie, les troupeaux sont petits et la fabrication de fromages fait que les brebis rentrent chaque soir pour la traite. Le fromage ainsi produit est labellisé « loups ». Les touristes l’achètent.
Une telle évolution pourrait se faire en France, notamment dans le Mercantour, d’autant que, en matière de viande, le mouton français est concurrencé par le mouton néo-zélandais… Néanmoins, certains s’interrogent sur la cohabitation chiens patous/touristes…
La filière ovine connaît des problèmes économiques et le loup n’arrange rien. Pourtant, il doit bien y avoir d’autres alternatives que les arrêtés interministériels d’août et septembre 2004 autorisant l’abattage (à titre dérogatoire dans le respect -selon le gouvernement- des textes protégeant les loups) de 4 loups maximum jusqu'au 31 décembre 2004 (dans les faits, 2 loups ont été tués en octobre 2004). Par ailleurs, un arrêté interministériel daté du 17 juin 2005, autorise l’abattage de 6 loups jusqu’au 31 mars 2006 et ce, dans 9 départements alpins ou proches des Alpes, en cas d’attaques répétées contre les troupeaux. Enfin, un arrêté interministériel daté du 1er juin 2006, autorise l’abattage de 6 loups au maximum en 2006 et ce, dans 9 départements : Ain, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes Maritimes, Drôme, Isère, Savoie, Haute-Savoie et Var.
(d’après Silence n° 318/319, janvier 2005, dépêches AFP des 4 avril et 20 juillet 2005, dépêche Reuters du 21 juillet 2005, dépêche AFP du 1er juin 2006)
Bouquetins, cerfs, chamois, chevreuils, mouflons et sangliers composent le menu des loups, excepté en été.
L’été, 700 000 moutons gagnent les alpages : c’est la transhumance. Et durant ces mois, 20 à 50% du régime alimentaire de certaines meutes de loups serait constitué d’ovins.
Cela dit, selon une étude datant de 1999, moins de 1% de la mortalité ovine serait liée au loup.
Les estimations du Fonds Mondial pour la Nature (WWF) font état de 2 200 brebis tuées par des loups en 2003 et de 50 000 brebis tuées par des chiens errants. Mais les avortements spontanés seraient nombreux dans un troupeau qui a été attaqué. Il y aurait eu 3 fois plus d’attaques en 2004.
L’Aspas voit dans le loup un maillon indispensable : il mange les animaux morts ou faibles. Les brebis, quant à elles, ont un rôle non négligeable concernant l’entretien des alpages… (@ suivre…)
(d’après Silence n° 318/319, janvier 2005)
En novembre 1992, des gardes du parc national du Mercantour (au niveau de la frontière italienne, dans le département des Alpes Maritimes, dans le sud-est de la France) observent un couple de loups. C’est le retour du loup en France, via l’Italie.
Les départements limitrophes de ce pays sont donc devenus les plus concernés par sa présence même si des loups ont été repérés dans le Massif Central (Cantal et Puy-de-Dôme) et l’Ain (département situé entre celui du Rhône et celui de la Haute-Savoie).
Le nombre de loups en France fait l’objet d’estimations diverses. Entre 30 et 36 loups installés fin 2004, selon l’Aspas (Association de Sauvegarde et de Protection des Animaux Sauvages). Le ministère de l’écologie estime la population à 50 et les éleveurs avancent le nombre de 120… Selon des associations de protection de la nature, le nombre de meutes reproductrices durablement établies est inférieur à 10. En Italie, 700 loups sont présents.
L’élevage ovin français, nous le verrons, a dû faire face au retour du loup… (@ suivre…)
(d’après Silence n° 318/319, janvier 2005)