Le toit d’une maison ou d’un bâtiment peut être un élément important concernant, par exemple, le bien-être des personnes situées en dessous et le microclimat du lieu où il se trouve… Il existe une technique performante, appelée toiture végétalisée, qui ne date pas d’hier mais qui, pourtant, demeure largement méconnue en France. Préférer ce type de toit est un choix pertinent qui devrait convaincre autant de monde qu’à l’étranger, et notamment en Allemagne. Voici pourquoi…
La toiture végétalisée, en plus d’être un véritable isolant thermique, joue un peu le rôle d’une éponge. L’eau reçue est rendue progressivement, notamment par évaporation. La capacité de cette technique à conserver l’humidité et à générer beaucoup d’évaporation, a un impact positif sur l’intérieur du bâti et sur le climat local. Sur le bâti car l’air ambiant est plus humide. Sur le climat local car l’énergie utilisée lors de l’évaporation sera autant de moins à réchauffer l’atmosphère et ainsi il fera un petit peu moins chaud. Une étude émanant d’Environnement Canada montre que si 6% de la surface totale des toits de la ville canadienne de Toronto étaient végétalisés, la température de la ville pourrait diminuer de 1 à 2 °C.
Rapidement installée, la toiture végétalisée ne doit pas être confondue avec un jardin situé sur un toit… Il s’agit d’une technique qui fait appel à des minéraux et des espèces végétales soigneusement sélectionnés. Le toit, préalablement étanchéifié, reçoit ainsi une couche de 6 à 9 centimètres (selon la pente de la toiture) de matière organique (issue des organismes vivants et que l’on retrouve dans la couche de terre des sols) et de minéraux d’origine volcanique (pierre ponce, lave, zéolithe…). Les espèces végétales qui pousseront sur ce sol nécessitent peu d’entretien : plantes herbacées, plantes grasses ou de rocaille, orpin (appelé aussi sédum, poussant sur les murs, les toits…), mousses… De plus, ces plantes jouent un rôle dans l’absorption de divers polluants urbains.
Avec un coût moyen comparable à celui d’un toit de tuiles de qualité (40 à 50 € par m², hors travaux d’étanchéité), l’avenir du « toit vert » se doit d’être rose et le toit en graviers pourrait finir par faire grise mine…
(d’après www.actu-environnement.com ; www.cstb.fr [Centre Scientifique et Technique du Bâtiment] ; dépêche de l’AFP du 3 octobre 2004 : Toitures végétalisées : un procédé ancien, des techniques d’avenir)
Commentaires :
Gamin
L'idée est intéressante, mais n'y a-t-il pas risque de "pourrissement" de la toiture ??
Je pensais à certains toits en chaume qu'on voit parfois... c'est joli, agréable à voir, et fonctionnel en plus... Encore faut-il que l'idée générale d'utiliser un toit "vert" se répande un peu plus...
Perso, je n'en ai encore jamais vu...