La Grande-Bretagne est un modèle en matière de connaissance et d’étude de la biodiversité de son territoire. De fait, l’étude, très complète, parue à la mi-mars 2004 dans la revue américaine Science et concernant l’état de cette biodiversité en Grande-Bretagne, doit être considérée comme un avertissement solennel à l’humanité, selon Sandra Knapp, botaniste au muséum d’histoire naturelle. Presque toutes les espèces locales de plantes, d’oiseaux et de papillons ont été prises en compte dans le cadre des 6 enquêtes analysées par l’étude. Les inventaires ont été effectués par 20 000 naturalistes au cours des 40 dernières années.
Le résultat est… sans équivoque. En Grande-Bretagne, si l’on considère les 20 dernières années, environ 70% de toutes les espèces de papillons montrent des signes de déclin. Environ 28% des espèces de plantes et 54% des espèces d’oiseaux sont aussi en déclin dans les zones étudiées sur de longues périodes. Selon Jeremy Thomas, du Natural Environment Research Council et un des auteurs de l’étude, le déclin s’accélère pour beaucoup d’espèces et un grand nombre vont disparaître, davantage que lors de ces 20 dernières années. Les auteurs de l’étude font valoir que leurs résultats crédibilisent la menace d’une sixième extinction massive des espèces sur Terre. Et contrairement aux cinq premières, cette sixième extinction encore hypothétique serait liée à un être vivant peuplant la planète : l’homme…
(d’après l’article -publié sur Internet- Warning sounded on decline of species de Tim Radford, The Guardian [quotidien anglais], 19 mars 2004)
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