L’homme va sans doute retourner sur la Lune… et ce, durablement. Il faudra pourtant composer avec un phénomène bien connu sur Terre…
Entre 1969 et 1972, 4 missions Apollo permirent d’établir un réseau de sismographes sur la Lune. Il fut actif jusqu’en 1977, époque à laquelle il fut réduit au silence pour faire des économies…
Pour autant, l’analyse des mesures continua bien après et permit d’avoir une idée assez précise des différents types de tremblements de lune, l’équivalent lunaire des tremblements de terre…
Certains, mensuels, ont leur origine à plus de 700 kilomètres de profondeur et sont liés aux forces de marée générées par la présence de la Terre.
Le réseau captait aussi les impacts de météorites ainsi que des séismes déclenchés par les conséquences de la chaleur du Soleil sur la croûte lunaire.
Beaucoup plus inquiétant, les sismomètres sur la Lune ont enregistré environ 28 tremblements de lune majeurs ayant leur origine à seulement 20 ou 30 kilomètres de la surface.
7 de ces séismes ont dépassé 5 sur l’échelle de Richter. Sur Terre, ils auraient déplacé les gros meubles et lézardé les murs… De plus, la structure du sous-sol lunaire a fait que ces vibrations ont duré plus de 10 minutes alors que sur Terre, habituellement, elles s’estomperaient en moins d’une minute…
La cause de ces séismes majeurs demeure inconnue, ce qui pose un problème pour une éventuelle base lunaire habitée… Pour davantage faire face à ces tremblements de lune, un nouveau réseau composé de 3 à 6 sismographes est actuellement à l’étude. S’il est retenu, il pourrait être mis en place à partir de 2014 environ jusque vers 2020 à 2024…
[d’après New Scientist, 11 août 2007]