Si l’on voit facilement des insectes (qui, adultes, ont 6 pattes) et des arachnides (qui ont 8 pattes, telles les araignées), il est bien moins courant de rencontrer une « petite bête » possédant davantage de pattes.
Parmi celles-ci, il en existe une que l’on trouve en France et que j’ai pu observer de près samedi soir, alors qu’elle avançait très vite sur la moquette avant de s’immobiliser quelques minutes : Scutigera coleoptrata (scutigère [nom féminin] ou scutigère véloce -famille des scutigérides/scutigeridae).
Appartenant à l’embranchement des arthropodes (Arthropoda) et au sous-embranchement des myriapodes (Myriapoda, familièrement appelés « mille-pattes » ou « centipèdes », selon la classe à laquelle appartient l'espèce), cette espèce fait partie de la classe des chilopodes (Chilopoda), une des 4 classes de myriapodes. La scutigère est donc un centipède et non un mille-patte.
On peut aller sur le lien ci-après pour voir une image représentant un individu de cette espèce (précisons que la tête de l’animal se situe bien en bas de l’image et non en haut, la paire finale de –très longues- pattes postérieures pouvant effectivement être confondue avec de longues antennes) : http://www.galerie-insecte.org/galerie/ref-10032.htm.
Sans doute n’aimeriez-vous pas vous trouver en tête à tête avec une telle créature ?... Je peux vous comprendre, d’autant qu’elle fait partie des myriapodes prédateurs possédant 2 crochets venimeux et peut donc vous mordre si vous la touchez (a priori, ce n’est pas ce que l’on a envie de faire quand on la rencontre…). Pour autant, elle n’est pas agressive. De plus, elle est considérée comme un prédateur utile des maisons et jardins, consommant notamment des insectes.
Ce centipède possède donc 15 paires de très longues pattes et celles-ci sont de plus en plus longues en se rapprochant de l’extrémité postérieure de cette scutigère. Le corps de l’individu que j’ai pu observer mesurait 3 bons centimètres de long, en excluant les longues antennes et les très longues pattes postérieures !
Cette espèce qui court vite (même sur les murs !) s’observe, par exemple, dans les bâtiments anciens. Elle affectionne les lieux sombres (elle est active la nuit et craint le jour), humides et chauds.
[D’après, notamment :
- Insectes et araignées, Larousse Nature en poche, George C. McGavin, Larousse, 2006
- Insectes de France et d’Europe occidentale, Michael Chinery, Flammarion, Paris, 2005]
Commentaires :
Mais qu'avez-vous donc fait de l'animal après que vous l'avez découvert ?