Un dirigeable, c’est une nacelle surmontée d’une enveloppe « en forme de bombe » contenant un gaz plus léger que l’air. Cet aspect laisse d’ailleurs de mauvais souvenirs… En effet, autrefois, le gaz utilisé était l’hydrogène, très inflammable, et les accidents inhérents à ce mode de transport ont terni son image. Mais depuis une trentaine d’années, l’utilisation de l’hélium, ininflammable, a sécurisé les dirigeables, d’autant que le cloisonnement de l’enveloppe permet à l’appareil de se poser même si plusieurs compartiments sont percés.

Ces nouveaux dirigeables, qui donnent un nouvel essor à la firme allemande Zeppelin, sont essentiellement utilisés comme support publicitaire. Pourtant, ils peuvent concurrencer les poids lourds (notamment sur de grandes distances ou pour remplacer les convois exceptionnels), les hélicoptères (notamment certains travaux en montagne ou des secours) et même les avions dans certains cas (courtes et moyennes distances).

L’hélium, tout comme l’hydrogène, étant plus léger que l’air, le dirigeable est gonflé de telle manière que le poids de l’ensemble (nacelle plus enveloppe) est nul. De ce fait, le dirigeable en mouvement ne subit que le frottement de l’air et constitue donc un moyen de transport très peu gourmand en énergie. Il utilise certes des carburants classiques mais l’utilisation de photopiles (utilisant la lumière du Soleil) est une alternative envisagée. Par contre, du fait même de son extrême légèreté, le dirigeable n’apprécie pas les vents tempétueux.

(d’après Silence n° 309 d’avril 2004)