De tous les types de temps, le moins apprécié est sans doute… celui qui pique : le taon, qui s’écrit bien « TAON » mais se prononce « tant ». Les différentes espèces de taons font partie de ce que l’on appelle les « mouches vraies ». Comme pour les moustiques –mais n’y voyez aucune allusion autre qu’entomologique- c’est le sexe féminin dont il faut se méfier, les femelles, voraces, étant suceuses de sang…

La méthode est simple et efficace. La femelle découpe l’épiderme de la malheureuse victime grâce à ses pièces buccales en lames. Petit détail pratique : un tampon charnu éponge le sang qui s’écoule de la petite blessure occasionnée.

Parmi les espèces de taons, citons Tabanus bovinus (taon commun), fréquentant, tout logiquement, les pâturages à proximité des rivières et Haematopota pluvialis, commun dans les régions boisées et humides. Les êtres humains font partie de son régime alimentaire, surtout par temps orageux. Caractéristique : il s’approche silencieusement. Un peu comme les missiles… de l’OTAN !

(d’après, notamment, Insectes de France et d’Europe occidentale, Michael Chinery, Arthaud, 1988)