Quand j’étais petit, je pensais innocemment, quand on parlait d’anticyclone à la radio, qu’il s’agissait d’une invention de l’homme pour contrer les méchants cyclones tropicaux… Bien sûr, l’anticyclone est l’opposé d’un cyclone mais il s’agit ici du cyclone proprement dit et non du cyclone tropical… Car il faut différencier le cyclone tropical du cyclone « tout court » qui est une autre appellation des dépressions des latitudes moyennes (= tempérées) et hautes (= polaires).
Un anticyclone est une zone de hautes pressions (1020 à 1040 hPa –hectopascals– le plus souvent). Dans une zone anticyclonique, l’air en altitude s’affaisse vers les basses couches, proches de la surface (1). L’air, ainsi comprimé, est plus lourd ; il pèse davantage : c’est pourquoi la pression atmosphérique est plus haute dans un anticyclone que dans une dépression (= zone de basses pressions, généralement inférieures à 1010 hPa)...
(1) ce mouvement vertical de l’air, de haut en bas, s’appelle subsidence. C’est le contraire de l’ascendance où l’air se déplace de bas en haut… A noter que nous parlons ici des anticyclones dynamiques qui sont des anticyclones à la fois dans les hautes couches et les basses couches de l’atmosphère, par opposition aux anticyclones thermiques qui ne sont des anticyclones qu’au niveau des basses couches : dans leur cas, la pression n’est élevée que parce qu’il y a un air froid persistant et que celui-ci est par définition plus dense –donc plus lourd– que l’air chaud…