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Le mont des Avaloirs, un quintuple point culminant
--> Chronique n° 325 (série "points culminants remarquables méconnus") [version 1.1 du 2.01.11]

Cette chronique inaugure une série consacrée à des points culminants remarquables méconnus de France métropolitaine (de 100 à 1 200 m).

 

Le seuil de 1 200 m a été choisi parce que nous avons voulu cibler les « petits » sommets, facilement accessibles au cours des âges et notamment en temps de guerre, pour obtenir un avantage stratégique face à l’ennemi.

 

Les points culminants remarquables méconnus (et les pentes environnantes) de cette série font partie d’un véritable trésor insoupçonné de notre territoire. Il était plus que temps de le mettre en valeur en lui octroyant la place qu’il mérite et en mettant un peu d’ordre dans les informations le concernant, parfois erronées et contradictoires, notamment sur Internet…

 

On notera que chaque mot suivi d’un astérisque fait l’objet d’une note située à la fin du premier paragraphe où figure ce terme.

 

Le mont des Avaloirs est un sommet boisé situé dans l’extrême nord-est du département de la Mayenne (région Pays de la Loire).

- Faisant partie du bas Maine* et, très logiquement, des collines du Maine*, il est dans l’extrême est du Massif armoricain* (le Bassin parisien* est proche).

- Localisé sur le territoire de la commune de Pré-en-Pail, le mont des Avaloirs est situé dans la forêt de Multonne.

- Etymologie : probablement du français classique avaler (= descendre) à ancien français avaller (= descendre) à latin ad vallare (= aller vers le val, descendre).

 

Maine : Région de l’ouest de la France correspondant aux départements de la Mayenne et de la Sarthe (deux départements situés dans la région Pays de la Loire). Le mont des Avaloirs se situe dans le nord du Maine.

 

Collines du Maine : Hauteurs situées dans le nord-est de la Mayenne et le nord de la Sarthe (deux départements situés dans la région Pays de la Loire). Le mont des Avaloirs constitue la plus élevée de ces hauteurs.

 

Massif armoricain : Massif ancien de l’ouest de la France. Le mont des Avaloirs se situe dans l’extrême est du massif et constitue son point culminant (417 m).

 

Bassin parisien : Ensemble de bas plateaux situés dans la moitié nord de la France.

 

        

Un quintuple point culminant : Le mont des Avaloirs est le point culminant (417 m) des collines du Maine*, du Massif armoricain*, du département de la Mayenne, de la région Pays de la Loire et de l’Ouest de la France (= régions Bretagne, Basse-Normandie et Pays de la Loire).

- Jadis, le point culminant avait été mesuré à 417 m puis, plus récemment, à 416 m (comme l’atteste une plaque -datant de janvier 1994- située sur le belvédère du mont). Sachant que celui de la forêt d’Ecouves (= signal d’Ecouves, dans l’Orne voisin) avait lui aussi été mesuré à 417 m (413 m maintenant), ces deux sites se partageaient alors le « titre » de point culminant du Massif armoricain*.

 

Trois belvédères successifs : C’est en 1914 que fut construit le premier belvédère du site. Il était en bois. Le belvédère fut détruit durant la Seconde Guerre mondiale.

- Un second belvédère vit le jour en 1954. Il était en métal et atteignait 11 mètres.

- Le belvédère actuel du site (le troisième, donc) fait la part belle au béton. Il a été inauguré en 1994. Les arbres alentour grandissant, une structure plus élevée que la précédente s’imposait ! D’allure futuriste, portant déjà quelque peu les marques du temps (qui passe et qu’il fait !), entouré d’arbres, l’ouvrage atteint 17 m de hauteur (via 108 marches d’un escalier essentiellement métallique) et possède deux tables : une table d’orientation située au centre de la terrasse circulaire au sommet du belvédère et une table de lecture du paysage sur la majeure partie de la bordure de ladite terrasse. Des panneaux solaires permettent un éclairage nocturne.

- L’accès au belvédère est libre et gratuit.

        

Une nature protégée et mise en valeur : Le mont est inclus dans le périmètre des 2 sites Natura 2000* « Forêt de Multonne, corniche de Pail » (proposition de Site d’Importance Communautaire lié à la directive « Habitats, faune, flore ») et « Corniche de Pail, forêt de Multonne » (Zone de Protection Spéciale liée à la directive « Oiseaux »), dans les limites de la ZNIEFF* « Massif de Multonne » et dans le territoire du Parc naturel régional* de Normandie-Maine.

- La forêt de Multonne est constituée majoritairement de feuillus –hêtres et chênes.

- Jadis, le mont offrait un paysage de lande, les moutons « entretenant » les lieux via le pâturage. Celui-ci disparu progressivement vers le milieu du 20ème siècle, permettant aux arbres d’apparaître et de grandir.

 

Sites Natura 2000 : Les sites Natura 2000 constituent un réseau européen visant à conserver la biodiversité des territoires dans le cadre d’un développement durable (= soutenable) valorisant le patrimoine naturel.

- Ces sites abritent des habitats (d’espèces animales ou végétales) d’intérêt communautaire, c’est-à-dire participant à la richesse biologique de l’Union Européenne.

- La désignation des sites du réseau est basée sur deux directives européennes : la directive « Oiseaux » (1979) et la directive « Habitats, faune, flore » (1992).

- Il existe 2 types de sites Natura 2000 :

1) les Sites ou propositions de Sites d’Importance Communautaire (SIC/pSIC), au titre de la directive « Habitats, faune, flore ». Ils sont aussi parfois appelés Zones Spéciales de Conservation (ZSC).

2) les Zones de Protection Spéciale (ZPS), au titre de la directive « Oiseaux ».

Sauf indication contraire, les sites Natura 2000 cités dans les chroniques sont des SIC ou des pSIC.

 

ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique. Il en existe près de 15 000 en France métropolitaine. Les ZNIEFF constituent un inventaire.

- Les ZNIEFF de type I concernent des « secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ». Les ZNIEFF de type II, beaucoup moins nombreuses que les précédentes, correspondent à de « grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes », selon l’Inventaire national du Patrimoine naturel (Muséum national d’Histoire naturelle).

 

Parcs naturels régionaux : Les Parcs naturels régionaux français sont au nombre de 46. Le patrimoine naturel et culturel des territoires qui les constituent est mis en valeur et protégé.

 

 

Un parcours pédagogique : Situé au pied du belvédère et réalisé en 2001 par le Parc*, il est constitué d’une bonne demi-douzaine de pupitres ayant pour thème la géologie du Parc* (et notamment les six roches principales présentes -dont les grès armoricains que l’on trouve par exemple au mont des Avaloirs).

 

Source de la Mayenne : La rivière Mayenne prend officiellement sa source à un peu plus d’un kilomètre au nord-est du mont, dans le département tout proche de l’Orne (région Basse-Normandie), sur le territoire de la commune de Lalacelle.

 

Un chaos rocheux à proximité : Les rochers gréseux de la Pierre au Loup (378 m, sur le territoire de la commune de Pré-en-Pail, point de vue) sont situés à un peu plus d’un kilomètre au nord-nord-est du belvédère.

- En venant de l’ouest, sur la route passant à proximité du sommet du mont, environ 200 m après une tour de télécommunication située à gauche de ladite route et environ 200 m avant l’embranchement (également à gauche) de la petite route menant au point culminant, un chemin partant vers le nord (panneau) mène au site [pour plus de précisions pour se diriger jusqu’au mont, voir à la fin de la chronique « Se rendre sur place »].

 

Randonnées : Le GR®* 22C passe à proximité du sommet, en empruntant notamment une section de la route voisine du sommet du mont (qui part de la D 144 et rejoint la D 536) [voir aussi le paragraphe précédent et les deux paragraphes suivants].

 

GR® (chemin de Grande Randonnée), GR de Pays® et PR® (Promenade et Randonnée) : Il s’agit de chemins balisés en blanc et rouge pour les GR®, en jaune et rouge pour les GR de Pays® et le plus souvent en jaune pour les PR®.

- GR®, GR de Pays® et PR® sont des marques déposées de la Fédération Française de la Randonnée Pédestre (FFRP).

 

 

[Seconde Guerre mondiale] Le maquis de Courtemiche : La Maison du Maquis de Courtemiche, restaurée, se situe à un peu plus de 2 kilomètres au sud-est du mont des Avaloirs, sur le territoire de la commune de Champfrémont (dans la Mayenne).

- Un chemin de Promenade et Randonnée (PR®*) jouxte la Maison et un monument funéraire (voir ci-après).

 

[1944] Un monument à la mémoire de deux résistants fusillés : A un peu plus de 400 mètres au nord-est de la Maison du Maquis de Courtemiche (voir ci-dessus), au niveau du Moulin de la Sourdière (toujours sur le territoire de la commune de Champfrémont), se situe un monument funéraire. Deux jeunes résistants du maquis de Courtemiche furent fusillés à cet endroit par la Gestapo, le 24 juillet 1944.

- Un chemin de Promenade et Randonnée (PR®*) jouxte ce monument et la Maison du Maquis de Courtemiche.

 

Une vie culturelle passée : Une association, maintenant dissoute, organisa notamment des concerts dans les années 1990.

        

Se rendre sur place : Le mont des Avaloirs est à 18 km (à vol d’oiseau) à l’ouest-nord-ouest d’Alençon. Il est très bien signalisé dans tout le secteur.

- Depuis la commune de Pré-en-Pail (située à 22 km à l’ouest-nord-ouest d’Alençon), prendre sur environ 2,5 km (direction sud-est) la D 144 qui va à St-Pierre-des-Nids. Tourner alors à gauche (direction est-nord-est) et suivre cette nouvelle route (qui passe tout près du sommet du mont des Avaloirs) sur environ 2,5 km. Environ 400 mètres après une tour de télécommunication située à gauche de la route, tourner alors encore à gauche (direction nord-nord-est) et environ 200 mètres plus loin se situent le belvédère et le point culminant. Parking.

- Coordonnées géographiques du point culminant du site : 00° 08' 40'' O  48° 27' 02'' N.

 

ATTENTION : Certaines règles de prudence élémentaires doivent être observées quand on décide d’atteindre un point culminant :

- tenir compte notamment de ses capacités physiques,

- de la météo,

- d’éventuelles conditions de circulation spécifiques au secteur parcouru (neige, verglas, risques d’incendies…),

- d’éventuelles périodes de chasse concernant des zones traversées pour atteindre le site souhaité,

- de la présence de propriétés privées dont il ne faut pas franchir les limites même si cela oblige à un détour ou empêche d’atteindre le lieu souhaité,

- se munir d’une carte à jour et suffisamment détaillée englobant toute la zone à parcourir et d’une boussole (voire d’un topo-guide) et ce quel que soit le moyen de locomotion (les informations indiquées dans cette chronique, notamment pour se rendre dans le site décrit, sont données à titre indicatif et sont susceptibles, comme tout texte, de contenir des erreurs ; l’auteur décline donc toute responsabilité quant aux éventuelles conséquences pouvant survenir suite à l’utilisation de ces informations).

- bien préparer le trajet à suivre avant de partir.

Les altitudes mentionnées sont basées sur différentes sources liées à l’Institut Géographique National (IGN).

Ecrit par PierreSansLeLoup, le Samedi 25 Décembre 2010, 05:11 dans la rubrique "Astronomie & planète Terre".