Les « objets géocroiseurs » sont des astéroïdes et des comètes dont l’orbite (= trajectoire) leur permet d’atteindre, à un moment ou à un autre, le voisinage de la Terre. Ils sont donc susceptibles d’entrer en collision avec notre planète.
Auparavant, seuls les objets d’un diamètre d’au moins 1 kilomètre devaient faire l’objet d’un recensement par la NASA américaine. Depuis 2 ans, le seuil a été abaissé à 140 mètres…
Pourtant, des petits astéroïdes qui explosent avant d’atteindre le sol pourraient être plus dangereux que nous ne le pensions. Si l’on considère les objets de seulement quelques dizaines de mètres, beaucoup se désintègrent dans l’atmosphère terrestre.
On pense que c’est une explosion aérienne générée par un petit astéroïde (ou une petite comète) qui est à l’origine de ce qui s’est passé en Sibérie en 1908, à Tunguska, où 2 000 kilomètres carrés de forêts ont été soufflés.
Une récente simulation informatique –la plus détaillée à ce jour- laisse à penser que le diamètre de l’objet impliqué ne serait que de 30 mètres (contre une cinquantaine ou une soixantaine de mètres envisagés auparavant). Une onde de chaleur et une onde de choc atteignant la surface de la Terre seraient les principaux responsables des dégâts associés à cette explosion.
Un cas beaucoup plus récent pose d’autres questions. Le 15 septembre 2007, un impact au sol (de 2 mètres de profondeur et 13 mètres de large) se produisit au Pérou (Amérique du Sud) et il y a tout lieu de penser qu’il émane d’une météorite dont le diamètre se situe entre 0,5 et 2 mètres. Selon les modèles d’impact conventionnels, ce tout petit objet appartenant à un type fragile de météorites n’aurait pas dû résister à son passage dans l’atmosphère terrestre mais se fragmenter et générer une pluie de fragments de météorites incapables d’occasionner un cratère, encore moins de cette grandeur…
Finalement, dans un cas comme dans l’autre, il nous faut remettre en cause nos certitudes concernant l’idée que les objets géocroiseurs de moins de 50 mètres sont inoffensifs…
[d’après : New Scientist, 22/29 décembre 2007 et 2 février 2008 ; site Internet de la NASA]