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Des fourmis qui prennent des risques calculés…
--> Chronique n° 297 (actualité)

Chez les insectes sociaux (fourmis, abeilles, guêpes…), les ouvrières ont des âges variés.

 

La stratégie basée sur l’évolution des tâches en fonction de l’âge avec une plus grande prise de risque pour les plus âgées est bénéfique pour l’espérance de vie de ces insectes. Ainsi, les jeunes ouvrières seront occupées à l’intérieur de la colonie (ce qui présente des risques limités) tandis que leurs congénères plus âgés prendront plus de risques, par exemple en recherchant de la nourriture à l’extérieur de la colonie.

 

De nombreux facteurs environnementaux et sociaux peuvent influencer le fait qu’une ouvrière va se mettre à chercher de quoi nourrir la communauté mais le rôle de l’espérance de vie dans ce domaine demeurait incertain.

 

On en sait maintenant davantage grâce à une équipe d’entomologistes polonais dont l’étude sera publiée dans la revue Animal Behaviour. Ainsi, ils ont artificiellement raccourci l’espérance de vie de la moitié des fourmis étudiées (toutes jeunes et appartenant à l’espèce Myrmica scabrinodis) et ce, beaucoup pour certaines et moins pour d’autres. Une partie des fourmis furent plus ou moins gazées au dioxyde de carbone et les autres plus ou moins blessées, exposant ainsi ces dernières aux infections.

 

Il s’avère que les fourmis à l’espérance de vie réduite se sont mises à rechercher de la nourriture plus tôt et plus souvent que les fourmis laissées intactes… Et concernant les fourmis exposées au CO², les plus gazées sont parties encore plus tôt à la recherche de nourriture que les insectes moins gazés…

 

De fait, ce ne serait pas le seul vieillissement qui incite les fourmis à entreprendre des tâches plus risquées mais aussi la perception de leur mort plus ou moins proche…

 

[d’après :

- Dawid Moroń, Magdalena Witek et Michal Woyciechowski, Division of labour among workers with different life expectancy in the ant Myrmica scabrinodis, Animal Behaviour, 1er octobre 2007 (pour la publication online) (doi:10.1016/j.anbehav.2007.06.005)

- Bob Holmes, Ants have a sense of their own mortality, New Scientist, 13 octobre 2007, p 16

Ecrit par PierreSansLeLoup, le Mardi 15 Janvier 2008, 00:49 dans la rubrique "Actu".