Si l’on considère « l’homosexualité exclusive », c’est-à-dire la pratique, chez certains individus, de relations uniquement homosexuelles, elle ne concerne, en l’état actuel des connaissances, que 2 espèces (en ne prenant bien sûr en compte que les espèces où coexistent mâles et femelles) : l’être humain, d’une part, et le mouton mâle, c’est-à-dire le bélier, d’autre part… Cela dit, le putois pourrait également être concerné.

Concernant l’être humain, la part d’homosexuels exclusifs concernerait, selon des enquêtes nord-américaines et européennes, moins de 1% de la population (les bisexuels ne sont donc pas comptabilisés). Pour le bélier, les moutons mâles exclusivement homosexuels représentent environ un individu sur 8 et ce, semble-t-il, partout dans le monde.

Si l’on s’intéresse maintenant aux « comportements homosexuels » épisodiques qui peuvent survenir au cours de la vie d’un individu mais n’empêchent nullement des comportements hétérosexuels, la liste des espèces est beaucoup plus longue. En fait, des comportements homosexuels existent aussi bien chez des mammifères (comportements courants chez les lions mâles) que chez des oiseaux, des reptiles, des poissons, des insectes et même des vers…

[d’après La Recherche, octobre 2007]