Toby Tyrrell est un chercheur au National Oceanography Centre, de l’université de Southampton, en Angleterre. Selon l’étude qu’il a menée avec ses collègues (parue dans la revue de météorologie Tellus B), un dixième du dioxyde de carbone (= CO² = gaz carbonique) émis actuellement, par le biais des activités humaines, subsistera au moins 100 000 ans dans l’atmosphère terrestre et peut-être même beaucoup plus longtemps.

La faute aux océans qui, absorbant de plus en plus de CO² atmosphérique, deviendront plus acides, dissoudront alors davantage de carbonate de calcium des coquilles des organismes marins et ainsi ne pourront plus absorber autant de dioxyde de carbone qu’avant…

Les glaciations surviennent à peu près tous les 100 000 ans suite à de petites modifications de l’orbite de notre planète qui constituent le phénomène déclenchant le processus. Pour autant, la prochaine glaciation pourrait être retardée à cause du réchauffement (alors résiduel) du climat lié au dioxyde de carbone demeurant dans l’atmosphère…

Ce retard pourrait atteindre au moins 500 000 ans si, par exemple, toutes les réserves connues de combustibles fossiles (pétrole, houille [= un type de charbon], gaz naturel… dont la combustion dégage du CO²) étaient utilisées… Un retard d’au moins un demi million d’années revient à dire que les prochaines glaciations (qui surviennent à peu près tous les 100 000 ans) seraient purement et simplement empêchées…

Repousser ou empêcher la prochaine glaciation est évidemment une excellente chose en soit mais les conséquences du réchauffement global (qui pourrait être responsable d’un tel résultat) constituent un prix à payer bien trop lourd…

[d’après : New Scientist, 25 août 2007 ; Tellus series B (chemical and physical meteorology), septembre 2007 -via Internet]