Une étude menée au Costa Rica (en Amérique centrale) a montré des taux de contamination par les pesticides (dans les airs et dans les sols) environ 10 fois plus élevés dans des zones montagneuses reculées qu’en plaine.
Les pesticides utilisés (en plaine) dans les bananeraies, les plantations de café et les rizières, contaminent les forêts tropicales humides d’altitude d’Amérique centrale.
En effet, ces produits sont transportés par les courants atmosphériques qui grimpent le long des versants des montagnes. De fait, l’air pollué se refroidit et cela favorise la formation de gouttes de pluie qui contaminent les endroits où elles tombent.
Ce phénomène pourrait aider à expliquer pourquoi les effectifs des amphibiens de montagne sont en très net recul en Amérique centrale. Environ la moitié des espèces pourraient s’être éteintes.
L’étude est parue dans la revue Environmental Science & Technology.
(d’après l’hebdomadaire britannique New Scientist n° 2593, p. 17, 3 mars 2007)