Les premiers résultats émanant du projet européen CANICULE, permettent de connaître l’excès de mortalité en Europe (dans 16 pays) au cours de l’été 2003 (juin à septembre).
Le nombre global de décès supplémentaires est supérieur à 70 000. 20 000 d’entre eux sont survenus avant le mois d’août (10 000 en juin et 10 000 en juillet), 45 000 se sont produits en août et 5 000 en septembre.
Rappelons que c’est pendant la première quinzaine d’août que s’est produit la canicule extrême.
En France, le nombre total de « morts en plus » pour l’été 2003 est de 19 490 (dont environ 15 000 en août). En Italie, il est de 20 089 (dont environ 9 000 en août); en Espagne, de 15 090 ; en Allemagne, de 9 355 ; au Portugal, de 2 696 ; en Belgique, de 1 175 ; en Suisse, de 1 039 ; aux Pays-Bas, de 965 ; en Croatie, de 788 ; en Slovénie, de 289.
C’est le Luxembourg qui a été le pays le plus touché avec une augmentation de la mortalité de 14,3 % par rapport à la période 1998-2002. L’augmentation est de 13,7 % en Espagne, de 11,8 % en France, de 11,6 % en Italie, de 3,6 % en Belgique mais seulement de 0,2 % pour l’Angleterre et le Pays de Galles (1 987 décès supplémentaires en août mais des déficits de décès en juin et juillet ce qui donne un total de 301 décès supplémentaires pour les 4 mois estivaux).
On notera que 4 pays n’ont pas connu de surmortalité : le Danemark, la Pologne, la République Tchèque et l’Autriche.
Le projet CANICULE est soutenu par l’Union européenne et coordonné par l’Inserm.
(d’après communiqué de presse de l’Inserm (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale) du 22 mars 2007, dépêches AFP du 22 mars 2007, dépêche AP du 23 mars 2007)