Tout est en noir et blanc et c’est en fait notre cerveau qui code en couleur en fonction de la lumière émanant des différentes choses que nous voyons.
La nuit, la lumière est trop faible et les êtres humains voient en noir et blanc. Ainsi, pour notre espèce, littéralement parlant, la nuit, tous les chats sont gris ! Il faut que plus de la moitié de la lune soit éclairée pour que nous puissions (commencer à) voir en couleur. Nous sommes ainsi faits qu’il nous faut un minimum de lumière pour que nous ayons une vision qui ne soit pas en noir et blanc.
La rétine de nos yeux possèdent deux types de cellules visuelles (= des photorécepteurs) qui captent la lumière visible : les cônes et les bâtonnets. Les premiers sont utilisés pour la vision de jour et les seconds principalement pour la vision de nuit. La nuit, nous utilisons donc les bâtonnets or ceux-ci ne distinguent pas les couleurs. C’est pourquoi nous voyons alors en noir et blanc !
Voir la nuit en couleur a un inconvénient majeur : l’on voit avec (encore) moins de détails. De fait, les détails étant pour l’homme plus importants que la couleur, l’évolution a fait que nous ne voyons pas la nuit en couleur…
Des expériences ont montré qu’au moins 2 espèces nocturnes voyaient en couleur la nuit : une espèce de gecko (Tarentola chazaliae – les geckos sont des lézards et certaines espèces sont des grimpeurs de l’extrême !) et une espèce de papillon nocturne de la famille des Sphinx : le Grand Sphinx de la Vigne (Deilephila elpenor). Cette dernière espèce a une préférence pour le nectar des fleurs bleues ou jaunes.
On peut légitimement penser que d’autres espèces possèdent cette particularité (= la vision nocturne en couleur), notamment des espèces de crapauds, de grenouilles, d’abeilles, de guêpes, de lucioles et des espèces des profondeurs océaniques.
(d’après l’hebdomadaire britannique New Scientist n° 2585, pp. 36-39, 6 janvier 2007)