Des données émanant de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) américaine, montrent que la concentration de dioxyde de carbone (= CO² = gaz carbonique, un gaz à effet de serre) dans l’atmosphère de la Terre, continue d’augmenter (à cause des activités humaines) à un rythme jamais vu.
Ainsi, en 2005, la concentration moyenne de dioxyde de carbone était de 381 parties par million (= ppm), soit une augmentation de 2,6 ppm en un an. C’est tout près du record de 1998 où le taux avait augmenté de 2,7 ppm en un an. Et si l’on considère les 4 dernières hausses sur un an, l’augmentation est supérieure à 2 ppm par an à 3 reprises, un rythme inédit.
Une autre cause d’inquiétude, outre ce rythme qui s’accélère, est que, auparavant, les augmentations annuelles les plus fortes survenaient lors d’années où se produisait le célèbre dérèglement climatique appelé El Niño (car végétation tropicale poussant moins et incendies dans les forêts tropicales humides desséchées). Dorénavant, il n’en est rien : El Niño ne s’est pas manifesté depuis 1998 et pourtant les hausses annuelles de 3 des 4 dernières années sont proches du record.
Cette accélération de l’augmentation de CO² dans l’atmosphère pourrait être liée au réchauffement global du climat : les plantes, soumises au stress de fortes chaleurs, commenceraient à absorber moins de gaz carbonique. Ce phénomène constituerait alors un cercle vicieux…
(d’après le site Internet britannique NewScientist.com, 15 mars 2006)