Selon une étude du Butterfly Conservation rendue publique fin février 2006, les effectifs de 337 grandes espèces communes de « papillons de nuit » en Grande-Bretagne, ont diminué d’un tiers ces 40 dernières années. 75 % des espèces les plus grandes étudiées, subissent un déclin sérieux. Le sud de la Grande-Bretagne est le plus touché.
Le changement climatique mais aussi la disparition d’habitats favorables à leur présence sont les raisons invoquées pour justifier une telle tendance négative.
Tous ces « papillons de nuit » en moins sont autant de nourriture en moins pour les oiseaux, les chauves-souris et les invertébrés.
L’appellation « papillons de nuit » n’a pas vraiment d’assise scientifique et si aucun « papillon de jour » ne vole la nuit, certains « papillons de nuit » volent le jour… Il s’agit donc là plutôt d’un arrangement bien commode.
On notera par ailleurs que la langue anglaise distingue le « papillon de jour » (= butterfly) du «papillon de nuit » (= moth).
On regrettera que la France ne possède pas l’équivalent du Butterfly Conservation britannique. Il existe bien en France, par exemple, un groupe d’observateurs d’insectes migrateurs (ce « Groupe insectes migrateurs » -dont je fais humblement partie- est rattaché à l’Office Pour les Insectes et leur Environnement –OPIE) mais celui-ci ne se consacre donc qu’aux papillons migrateurs (« de nuit » ou « de jour » !) et n’a malheureusement pas de représentant dans chaque département français…
Souhaitons toutefois que le « butterfly watching » (= observation de papillons, migrateurs ou pas) en France n’en soit qu’à ses débuts ! Car une meilleure connaissance des effectifs de papillons nous permettra aussi de mieux cerner l’évolution de nos milieux (naturels ou pas) et de notre environnement…
(partiellement d’après le quotidien britannique The Independent)
Commentaires :
Madame Butterfly
Sinon, vous lavez votre linge à la main ou en famille ?