Précisons bien que ce sont les visiteurs qui ne sont pas comme les autres et non les musées…
Les conservateurs des musées ont de nombreux ennemis, qu’il s’agisse de la lumière, de la poussière, des champignons ou encore des insectes. Concernant ces derniers, on peut citer la Vrillette (1) ainsi que Lyctus linearis, deux espèces xylophages (= qui se nourrissent de bois).
Les bâtiments neufs ne sont pas épargnés par les dégâts causés par les insectes. Ainsi, le nouveau bâtiment du Musée de Grenoble, inauguré en 1994, a été victime d’une infestation majeure d’insectes…
Heureusement, des chercheurs expérimentent à Grenoble une méthode n’utilisant pas de produits chimiques. Il s’agit d’enfermer tableaux et autres objets dans des compartiments étanches. Puis on absorbe tout l’oxygène qui se trouve à l’intérieur. La température et l’humidité sont contrôlées. L’absence d’oxygène dure le temps nécessaire pour tuer les adultes, les larves et les œufs… des ennemis de l’art et de la culture !
(1) Concernant cette fois-ci la Grande Vrillette, on peut se rapporter à la chronique n° 26 : http://pierresansleloup.joueb.com/news/28.shtml
(d’après Sud-Ouest Nature n° 129, mai 2005, trimestriel édité par la SEPANSO, Fédération des Sociétés pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest)