Le hérisson est un mammifère strictement nocturne qui fréquente notamment haies et fourrés. Chassant essentiellement à l’odorat, c’est en début de nuit qu’il est le plus actif. Il émet souvent des grognements et des reniflements. En une nuit, il peut facilement parcourir plus d’un kilomètre.

Chaque nuit, il consomme moult vers, limaces, jeunes escargots, coléoptères, chenilles de noctuelles (un papillon de nuit), etc. Il peut parfois s’attaquer à de petits rongeurs ou de jeunes oiseaux. Œufs et fruits (surtout les pommes, semble-t-il) sont également susceptibles de figurer à son menu.

En cas de danger, il devient complètement immobile et dresse (hérisse !) ses fameux piquants. Plus rarement, il se met en boule. Il peut escalader un obstacle puis se laisse tomber en boule…

La saison des amours va d’avril à septembre et bat son plein en mai et juin. Après l’accouplement, la femelle confectionne un nid de feuilles. Elle a souvent 4 ou 5 petits.

L’été, le hérisson peut vivre au ralenti si une sécheresse fait que ses proies ne sont pas au rendez-vous…

A partir d’octobre/novembre, ce petit mammifère entre en hibernation pendant environ 5 mois. Sa température interne devient proche de la température ambiante mais ne descend jamais en dessous de 1 °C. Chez les jeunes, le taux de mortalité est alors supérieur à deux tiers. Chez les adultes il est d’environ un tiers.

A noter que, pour son jardin, l’on trouve des gîtes à hérisson dans le commerce mais l’on peut aussi les confectionner soi-même. En certaines régions d’Europe, les hivers sont suffisamment doux pour que l’animal n’hiberne pas.  

(d’après L’OISEAU magazine n° 80, juillet/septembre 2005, trimestriel de la Ligue pour la Protection des Oiseaux [LPO])