En certains endroits de la forêt amazonienne existe une petite clairière où ne pousse qu’une seule espèce d’arbre : Duroia hirsuta. Cet arbre ne dépasse pas 4 mètres de hauteur et l’ensemble, contrastant avec la haute forêt alentour, fait penser à une sorte de verger. Ces lieux ont été surnommés « jardins du diable » car les hommes ne sont en rien responsables de ces étranges étendues où tout autre arbre a disparu.
Les scientifiques croyaient que c’était cette espèce d’arbre qui réussissait à se débarrasser de la concurrence. Une étude émanant de chercheurs américains, dont a récemment parlé la revue Nature, démontre que le coupable est ailleurs, minuscule : il s’agit de l’espèce de fourmi Myrmelachista schumanni…
Parfois, tout commence avec l’installation d’une reine, issue de cette espèce de fourmi, dans un arbre de l’espèce préalablement nommée. Une colonie de fourmis va se créer et les ouvrières vont commencer à attaquer les arbres et la végétation à proximité avec un but bien simple : ne permettre que la présence de Duroia hirsuta.
Comment procèdent-elles ? Les ouvrières vont utiliser leur acide formique comme herbicide, l’injectant dans les feuilles des autres espèces. Ainsi, les arbres de l’espèce Duroia hirsuta vont pouvoir se développer facilement, n’ayant à subir aucune concurrence. Ils seront progressivement colonisés par les fourmis.
Chaque jardin du diable possède une colonie géante de fourmis pouvant être composée de 3 millions d’ouvrières et de 15 000 reines ! De fait, une colonie pourra prospérer plus de 800 ans !
(d’après LiveScience, AFP)
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