Pelamis P-750 a été conçu pour fabriquer de l’électricité à partir des vagues. Concrètement, il s’agit de 4 caissons flottant en surface de la mer (à moitié submergés). Chacun d’entre eux mesure 24 mètres de long et a un diamètre de 3,5 mètres ! Ces caissons sont reliés entre eux par des articulations mobiles.
Le Pelamis se déforme sous l’action de la houle et les mouvements de ce « serpent de mer géant » sont donc convertis en électricité.
Il est prévu qu’une installation regroupe 30 ou 40 de ces « serpents » sur environ 1 kilomètre carré… et peut-être moins si l’on parvient à immerger les caissons entre 50 et 60 mètres de fond. Dans ce dernier cas, on profite de la houle des profondeurs et l’on a besoin de câbles moins longs (l’électricité descend le long d’un filin raccordé à un câble sous-marin situé sur le fond marin).
Toujours face aux vagues, Pelamis P-750 a un rendement énergétique de 70 à 80%. Une installation d’environ 1 kilomètre carré (40 Pelamis) pourrait alimenter 20 000 foyers (soit une puissance électrique estimée de 30 MW [mégawatt], c’est-à-dire 40 fois 750 kilowatts).
Pelamis a été testé en pleine mer avec succès lors de 3 périodes de mars à juillet 2004. Depuis août 2004, il est testé dans le premier centre de test de l’énergie d’origine marine du monde (à Stromness, îles Orcades).
Selon le gouvernement écossais, le potentiel exploitable de l’Ecosse concernant les vagues, est d’environ 14000 MW (= 14 gigawatts ou encore une dizaine de réacteurs nucléaires les plus récents). Si l’on ajoute un potentiel exploitable concernant les marées de 7,5 gigawatts, l’Ecosse pourrait ainsi atteindre son objectif de produire 40% de son électricité via les énergies renouvelables et ce d’ici 2020.
(d’après ADIT via le site du Solar Club du CERN ; site d’Ocean Power Delivery (OPD) ; CLER-Infos [n° de septembre 2004] via le mensuel Silence n° 318/319 de janvier 2005)