Le Parc Naturel Régional d’Armorique (dans le centre de la Bretagne –à l’ouest de la France) s’est intéressé à l’évolution (de 1976 à aujourd’hui) de ses espaces naturels sensibles : landes sèches, landes mésophiles (= ni vraiment sèches, ni vraiment humides), tourbières (issues de la décomposition incomplète de mousses en zones froides et humides), prairies humides.

Le résultat est impressionnant : près du tiers de ces zones de landes (tourbières et prairies humides incluses) ont disparu… Les deux coupables sont les défrichements agricoles (60% des 4 300 hectares de landes disparues) et les plantations de résineux (40%).

Les tourbières ont à peu près autant été victimes de l’expansion agricole (300 hectares) que des boisements (400 hectares). Par contre, les 300 hectares de prairies humides en moins sont uniquement imputables aux défrichements agricoles.

Précisons que, contrairement aux parcs nationaux, les parcs naturels régionaux (au nom trompeur) n’ont pas pour unique vocation la protection des milieux naturels, ceci pouvant grandement expliquer cela…

(d’après le n° 130 –hiver 2004- d’Eau & Rivières de Bretagne, revue de l’association du même nom [ http://eau-et-rivieres.asso.fr ])