Même si la saison cyclonique 2004 n’est pas encore achevée dans l’Atlantique Nord, on peut d’ores et déjà dire qu’elle aura été riche et surtout que les cyclones tropicaux ont souvent été très puissants et destructeurs. Faut-il déjà y voir une conséquence du réchauffement global du climat de la Terre ?...
Une nouvelle et très complète étude parue fin septembre 2004 dans The Journal of Climate donne des indications. Il n’est pas possible, à l’heure actuelle, de dire que le réchauffement aura un impact sur le nombre de cyclones tropicaux. L’idée qu’il puisse même y en avoir moins n’est pas exclue car l’augmentation de la température pourrait aller de pair avec des vents de haute altitude plus puissants et donc cisaillant les nuages cumuliformes des cyclones tropicaux potentiels.
Cela dit, le réchauffement du climat et donc des océans, pourrait avoir comme conséquence, dans les dizaines d’années à venir, des cyclones tropicaux plus puissants générant des vents plus violents et des précipitations plus intenses. De plus, l’augmentation prévisible du niveau de la mer (associée à l’habituelle montée des eaux lors du passage d’un cyclone tropical), pourrait conduire à des inondations plus importantes.
Pour autant, même si cette étude confirme ce que d’autres études avaient révélé, la prudence reste de mise et les scientifiques ont encore du pain sur la planche avant de pouvoir avoir des certitudes dans ce domaine.
(paragraphes 2 à 4 d’après l’article Stronger hurricanes likely with global warming de Andrew C. Revkin, The New York Times, vendredi 1er octobre 2004)