Des mesures effectuées fin mai 2004 permettent de révolutionner nos connaissances concernant le point culminant de la France et de l’Europe : le mont Blanc, situé en Haute-Savoie. Spectaculaire nouveauté, l’étude différencie sommet rocheux proprement dit (c’est-à-dire sans la couche de glace au-dessus) et sommet tel qu’il apparaît visuellement (c’est-à-dire avec la couche de glace). De fait, le sommet du mont Blanc glace comprise atteint 4 807,5 mètres. (1) Si l’on soustrait l’épaisseur de glace à cet endroit (27,5 mètres), le sommet rocheux proprement dit n’est plus que de 4 780 mètres. Et c’est là que le bât blesse… Car l’étude montre qu’il existe, à 40 mètres plus à l’ouest de « notre » mont Blanc, un autre sommet rocheux… qui atteint 4 792 mètres (4 806 mètres si l’on ajoute les 14 mètres de glace le recouvrant).

Ainsi, selon que l’on considère le sommet rocheux ou le sommet glacé, il y a désormais deux altitudes et deux localisations différentes…

(1) au lieu de 4 808,45 mètres en septembre 2003 et de 4 810,4 mètres en septembre 2001. Nouvelle mesure en septembre 2005 : 4 808,75 mètres.

(d’après la dépêche de l’AFP Le sommet rocheux du Mont-Blanc mesure 4.792 mètres, Chamonix, lundi 2 août 2004, 19h08, la dépêche d’AP Le vrai sommet du Mont Blanc est plus bas et plus à l’ouest, Grenoble, lundi 2 août 2004, 18h45 et une dépêche de l'AFP du 16 décembre 2005)