Les nuages les plus facilement reconnaissables ne sont-ils pas les nuages cumuliformes, ces nuages, plus ou moins gros, en forme de choux-fleurs ? N’est-ce pas d’ailleurs ceux-là, que les enfants représentent le plus volontiers dans leurs dessins ?... Du plus petit au plus gros, on trouve, respectivement : le cumulus fractus (minuscule morceau de ouate dans le ciel, qui peut n’exister que quelques minutes), le cumulus humilis (qui est petit et très courant), le cumulus mediocris (qui est moyen), le cumulus congestus (qui est gros) et enfin le cumulonimbus, qui est énorme et parfois surmonté d’une enclume nuageuse.

Les cumulus congestus peuvent donner des averses. Les cumulonimbus donnent des averses ou des orages et parfois des tornades ou trombes ; on les trouve aussi dans les cyclones. Ainsi, l’œil d’un cyclone, cette zone de calme et de ciel clair, est environné de toute part par un véritable mur circulaire de gigantesques cumulonimbus atteignant plus de 10 kilomètres de hauteur.

Tous ces nuages cumuliformes ont besoin de l’énergie solaire pour croître, aussi commencent-ils à se développer en cours de matinée (= phénomène de convection diurne) et à dépérir en cours d’après-midi ou de soirée, sauf s’ils sont liés au front d’une perturbation. Ces nuages se développent quand l’air est suffisamment humide et instable. Ils le font préférentiellement au-dessus des hauteurs. Ils donnent, outre de l’ombre, une averse ou un orage si les conditions locales leur permettent un bourgeonnement suffisant et que les courants ascendants –c’est-à-dire du bas vers le haut- sont suffisamment puissants. La convection diurne est responsable du caractéristique et célèbre ciel de traîne où alternent éclaircies et averses. Chaque nuage cumuliforme, chaque cumulus, matérialise une ascendance de l’air, la vapeur d’eau présente dans ce dernier finissant par se condenser à partir d’une certaine altitude.